• Inspiration : L'Empire des Soleri

    "Depuis la cité de Solus, les Soleri, dieux vivants, règnent sur un formidable empire sans jamais laisser voir leurs visages, sous peine de mort. Pour communiquer avec leurs sujets, ils ont choisi un intermédiaire : le Premier Rayon, mortel le plus puissant au monde.

    Mais la réalité est plus sombre encore. Dans les entrailles de Solus, les fils de nobles des quatre royaumes inférieurs sont retenus en otages. La meilleure manière d'étouffer dans l'œuf les velléités d'indépendance...

    Incarcéré depuis plus de dix ans, le jeune Ren, fils du roi Arko d'Harkana, rêve de voir un jour le soleil et de retrouver les siens. Mais pour cela, il faudra d'abord que son père meure... "

    Je me doute bien que nombre d'entre vous, connaissant ma passion pour l'antiquité égyptienne et son influence dans l'écriture du Sang des Mor doivent se demander ce que j'ai pu penser de ce roman de fantasy qu'est l'Empire des Soleri. D'ailleurs, je confirme l'avoir lu pendant l'écriture de ma propre saga.

    Honnêtement, ce roman a de grandes qualités d'écriture. L'univers est mystique, on retrouve l'absolu d'un culte solaire à la façon dont on pourrait imaginer une Egypte sous Akhénaton. La révélation concernant cet empire monolithique et le rôle du Premier Rayon en est pour le coup, plus que fracassante, un véritable coup de théâtre.

    De plus, au niveau scénaristique, on a des intrigues politiques bien dignes d'un roman à la Trône de Fer. On a les manipulateurs, ceux qui se font manipuler, ainsi que ceux, en bas de l'échelle, le peuple et les victimes du système.  Le livre est riche en rebondissements. On ne s'ennuie pas. Les personnages, notamment Kepina et Ren, ont su susciter ma sympathie.

    Le point de vue de Ren, particulièrement, m'a profondément marquée. En effet, celui-ci est le jouet d'un système d'otages qui permet de garantir les loyautés et les alliances. Les parents se voient ainsi arracher leurs enfants et ont la tristesse de ne pas les voir grandir, de ne pouvoir les aimer (les retrouvailles entre Arko et Ren sont pour moi un grand moment du roman, très émouvant, très bien écrit).

    J'ai également adoré l'arc autour de Kepina, qui est une vraie petite battante (elle n'a rien à envier à une Arya Stark), et les clins d'oeil au mythe d'Isis avec notamment l'apparition d'un milan dans les derniers chapitres. En revanche, sa romance avec son nouvel époux, en mariage arrangé, m'a laissée dubitative. Car Mademoiselle était tout de même prêt à s'enfuir avec un autre quelques chapitres auparavant. La transition est un peu maladroite, j'aurais voulu sentir s'écouler plus de temps avant que les deux époux n'effectuent un rapprochement, bien que la thématique de l'amour qui naît de la vie commune et des épreuves que les deux souverains sont amenés à affronter est tout à fait intéressante.

    Je n'ai pas réussi à m'attacher au personnage de Merit. On nous la présente tantôt comme une future reine ambitieuse et tout ce qui va avec, puis malheureusement, comme une demoiselle écervelée qui se laisse emporter par ses hormones (oui, clairement, elle m'a agacée) tout comme sa mère la reine. Les deux avaient le potentiel pour être des antagonistes de poids, au lieu de cela, on se retrouve avec de simples mégères frustrées, pour l'une d'avoir été délaissée par son mari, pour l'autre, d'avoir dû voir son amant épouser une autre femme pour assurer une alliance politique. Cela nous donne deux personnages féminins presque caricaturaux, sans Kepina, le roman sombrait dans le sexisme.
    Selon moi, de bons personnages de reine ou de princesse se doivent de garder la tête froide, passé douloureux ou non. On peut être machiavélique, bien sûr, on peut avoir ses histoires de coeur, ses amants, des désirs de vengeance, mais on ne les laisse pas nous pousser à l'erreur, quand on a un Empire sur les bras.

    Il n'en reste pas moins que j'ai trouvé ce premier tome divertissant et inspirant. Ce pays inspiré Egypte antique en reprend pas mal de codes intéressants et les descriptions du décor sont soignées. On se trouve vraiment dans un univers haut en couleur et rien que pour cela, il vaut bien un moment de lecture. J'espère voir la psychologie des personnages plus développée dans le tome 2. On verra bien.


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  • Chronique : L'amant de Nefertiti

    Coucou à tous, cher(e)s visiteurs(e)s et abonné(e)s ! ^^

     

    Car il existe des oeuvres qui nous marquent et qui nous inspirent, car avant d'être autrice, j'étais lectrice et qu'encore aujourd'hui, je ne manque jamais de me plonger dans un bon livre. En l'occurence, en voici un, quelque peu oublié, mais qui mérite que j'en parle, L'amant de Néfertiti, de William Klein. Nous sommes dans les années 1450 av J-C sous le règne du pharaon Anémophis III. Kenofer est un esclave dont l'avenir n'est guère brillant, condamné à des travaux durs. Une nuit, cependant, il fait la connaissance du jeune Pétara, le futur Akhénaton et une amitié improbable naît alors entre les deux adolescents... C'est ainsi que Kénofer va se retrouver à évoluer dans la cour d'Anémophis III, puis dans celle d'Akhénaton et tomber éperdument amoureux de Néfertiti, la reine. Avec un tel résumé, l'on pourrait s'attendre à une romance historique classique avec son zeste de triangle amoureux, de tragique, puisque bien évidemment, une issue heureuse à cette passion réciproque est impossible. Une sorte de Roman de la Momie, en somme, ou de Don Carlos à la sauce égyptienne.

    Résumer le livre ainsi serait en réalité une grave erreur.

    Même si bien évidemment, je me suis attachée à ce mignon couple que sont Kénofer et Néfertiti et que j'ai versé ma petite larme concernant leur destin, ce n'est pourtant point cette relation qui est le pilier de ce roman au titre trompeur. Non, en réalité, l'on est également au beau milieu d'un roman d'initiation, (puisqu'on suit Kenofer de son adolescence jusqu'au milieu de sa vie d'adulte) et d'aventures avec des tentatives d'assassinats, des complots politiques et des batailles. Les thèmes abordés par l'auteur sont d'une grande richesse. Sont traitées la question du fanatisme religieux et bien entendu, celle de l'ascension d'un tyran qui s'ignore, en tous les cas au début. Le personnage de Pétara/Akhénaton est en effet admirablement nuancé, entre un côté petit enfant perdu qui refuse ses responsabilités et n'a pour refuge que son culte et le côté tyran paranoïaque. Ce qui contribue à favoriser cette nuanciation, c'est évidemment le fait que le roman est écrit du point de vue de Kénofer, qui, bien qu'il ait le même âge que le pharaon, le voit comme ce petit frère fragile qu'il n'a pas eu, qu'il veut protéger, et malheureusement prompt à commettre d'horribles erreurs. Cette relation de fraternité est d'ailleurs même mise autant, voire davantage en avant que la romance avec Nefertiti.

    A aucun moment, il n'y a une réelle diabolisation du personnage d'Akhénaton, bien qu'il se montre cruel, orgueilleux, despotique, irresponsable et égocentrique. C'est là un réel tour de force de l'auteur que de réussir à nous faire éprouver de l'empathie voire de l'attachement pour un tel personnage, auquel, en plus de lui reprocher ses crimes, on ne manque pas d'en vouloir d'être le grand obstacle au bonheur de Kénofer et Néfertiti. L'écriture du roman est évidemment de grande qualité, les descriptions des lieux concises et pourtant riches, laissant grande place à l'imagination. J'ai bien vu défiler dans mon esprit les champs de roseaux et les bords du Nil autant que la magnificence du palais pharaonique. Les personnages ne sont pas en reste, je me suis plu à imaginer notamment les différentes tenues, coiffure et bijoux des personnages féminins, tant l'auteur a su mettre l'accent dessus sans en faire trop. On notera aussi un certain talent de l'auteur à nous écrire quelques petites scènes érotiques bien piquantes et appréciables. :p

    Voici donc une pépite à redécouvrir pour ceux d'entre vous qui aiment l'Egypte ancienne. Apparement, les tirages papiers sont épuisés, mais il se trouve facilement en ebook. ^^


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  • Crédit photo : Wallhere

     

    Bonjour à tous ! ^^

    (Cet article est susceptible de contenir des spoilers sur des oeuvres en cours de lecture ou de visionnage pour certains d'entre vous, notamment sur GOT, The 100 ou Red Rising).

    J'espère que l'allégresse est dans vos coeurs en cette période festive, malgré la pandémie. Aujourd'hui, j'ai envie de vous faire une confidence d'auteure.
    Au fur et à mesure que j'écrivais le Sang des Mor, j'ai découvert que finalement, il est plus facile pour moi de nuancer le caractère d'un antagoniste ou d'un personnage "méchant" que celui d'un personne qu'on dira "gentil". Peut-être parce que souvent, le vice humain nous parle davantage que la bonté... xD

    Il faut bien l'avouer, dans ma saga, il n'y en a pas un pour rattraper les autres ou presque. Je crois que le seul de mes personnages principaux qui n'est pas pourri, c'est ce brave Shaïn. Ou peut-être Ylan, capable d'empathie lorsqu'elle le veut bien. Les autres sont TOUS rongés par leur soif de vengeance ou leurs ambitions. Ou même simplement par leur syndrome de loyauté mal placée, vous savez, celui qui vous pousse à obéir aveuglément à votre souverain même quand celui-ci vous demander d'aller canarder un village de civils innocents pour décimer une poignée de terroristes ? :p

    Le gentil classique, il n'a jamais rien à se reprocher lui (ou presque). De toute façon, il préfère mourir que de sacrifier même un seul innocent. Il sert la justice, toutes ses actions sont justes. Il fait toujours le bon choix et il est toujours un modèle pour ses potes, bla, bla, bla. Breeef... Face à lui, le méchant, surtout s'il s'agit d'un de ces fameux antagonistes aux "bonnes intentions", est beaucoup plus intéressant. Il peut se trouver confronté à des dilemnes. Parfois même, il se révèle capable d'aimer. Et paradoxalement, il va bien souvent révéler le meilleur chez d'autres personnages.

    Les "méchants" de la fiction qui m'ont le plus marquée sont inconstablement Magnéto chez les X-Men (mine de rien, les humains non-mutants ont tendance à lui donner raison...), Cassus au Bellona dans Red Rising (mais n'est-il pas plutôt un anti-héros d'ailleurs ? Pour ma part en tout cas, son évolution m'a scotchée tout au long des trois tomes), Marcus Kane dans the 100 (envie de le tuer durant trois saisons, pour finalement pleurer sur lui quand il meurt enfin...) et bien entendu, cette chère Cersei dans le Trône de Fer. Personnage féminin à la fois victime de la société patriarcale dans laquelle elle évolue, condamnée à devenir mauvaise, d'abord pour sa survie, et ensuite par ambition et à côté de cela, mère étonnament attentionnée et aimante.  Un côté de sa personnalité qui ressort de façon assez surprenante avec Sansa, qui est pourtant son otage, qu'elle humilie et déteste, d'autant plus à la mort de son fils, et à qui cependant, elle donne un véritable enseignement en politique, que la demoiselle retiendra. Je pourrai citer maints exemples, mais cet article en deviendrait très long...

    En tout cas, quand je me relis, je dois admettre que les méchants de fiction m'influencent beaucoup plus que les protagonistes. Et en tant qu'autrice, je pense que ma faiblesse sera peut-être des héros qui feront pâle figure à côté des pourritures. ^^ Mais cela dit, je veux écrire dans un registre plutôt Dark Fantasy, alors certains apprécieront. Après tout, mon ressenti est personnel et mes lecteurs seront peut-être d'un tout autre avis. Je m'attends à avoir des surprises lorsque je découvrirai quel est le personnage le plus détesté de l'univers et celui qui est le plus aimé. ^^

    Et vous, quels méchants de fiction vous ont marqué ? Si vous êtes auteur(e), comment avez-vous construit les vôtres ? Racontez-moi donc tout, en commentaire ici, sur facebook, instagram, ou encore par message si vous êtes du genre discret !

     


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  • Bonjour à tous, chers abonnés et visiteurs !

    L'article d'aujourd'hui est un peu particulier, parce qu'il s'agit d'une réaction personnelle au podcast hors-série d'Elbakin, "Fantasy et métal", que je vous invite à découvrir ici !

    Ce genre de sujet ne pouvait qu'éveiller mon intérêt, sur beaucoup de points, étant à la fois auteure de fantasy et métalleuse assumée, musicienne amatrice à ses heures. Le podcast m'aura notamment appris que l'on passait un peu de métal dans les diffusions de clips sur M6, tard dans la nuit. Cela me fait sourire, car il est sûr que je n'aurais pu découvrir le genre de cette façon. Dans les années 90, j'étais une enfant sage et dûment couchée après 21h. Mon premier contact avec le métal s'est donc fait lors de mon adolescence, d'abord en 2006 avec Radioblog, et ensuite grâce aux plates-formes comme Deezer ou Youtube !
    Etant issue cependant d'un milieu relativement ouvert, je n'ai jamais eu à subir de remarques désobligeantes par rapport à ce que j'écoutais. Certains de mes camarades de lycée partageaient d'ailleurs mon goût pour Within Temptation ou Blind Guardian. Cependant, arrivée en fac de lettres, lorsque j'ai un peu trop montré mon goût pour la littérature de fantasy, certains de mes professeurs ont fait la grimace. J'ai même des raisons sérieuses de penser que mon projet professionnel d'ouvrir une maison d'édition de littérature de l'imaginaire a failli me faire refuser en master !
    Voici pour mon petit apparté personnel par rapport à ce qui a été dit dans ce premier podcast qui pose deux questions intéressantes : Quelles connexions peut-on donc trouver entre métal et fantasy ? Peut-on dire que ces deux domaines s'inspirent mutuellement ?

    Pour la seconde question, la réponse est évidente. De tous temps, la musique et la littérature de tous genres se sont mutuellement inspirées. Le splendide opéra "Carmen" de Georges Bizet, n'est-il pas lui-même inspiré de la nouvelle éponyme de Prosper Mérimée ?

    De mon point de vue d'auteure, j'ai déjà mentionné dans plusieurs articles que j'écoutais souvent de la musique en écrivant. J'ai parlé surtout de musiques dites "épiques" comme les morceaux de Two Steps from Hell ou d'Adrian von Ziegler, mais le métal garde aussi une bonne place dans ma liste d'écoute quand je travaille sur mes romans. Une petite anecdote sur le sujet ? La scène des funérailles d'Altanir dans le chapitre 16 fut imaginée notamment en écoutant la chanson "Cry for the Moon" d'Epica.
    Certes, les paroles de cette chanson, bien que celle-ci contienne des passages proprement épiques sur lesquelles on pourrait volontiers transposer des images de "batailles", ne concernent pas la fantasy, mais la religion et l'excès de la foi religieuse. Or, c'est en partie de ce sujet que le chapitre traite lorsqu'on lit entre les lignes.
    Nous avons en effet face à nous une impératrice, que dis-je, un tyran en puissance, qui renforce son pouvoir grâce au chef des prêtres qui la clame comme étant "élue des dieux". Plus loin dans le roman, on apprendra également que les altaniens s'octroient le droit de réduire les Mor en esclavage sous prétexte qu'ils sont les enfants de la déesse de la nuit et du mal, Ayûn. Ils arrivent même à en convaincre certains de subir leur sort de leur plein gré en les convaincant d'une rédemption s'ils prient la déesse Isât.

    L'endoctrinement, les guerres de croyances sont un thème récurrent dans le métal, l'on ne dira pas le contraire.
    Ce qu'il est intéressant de remarquer, c'est que l'on en parle également dans la Fantasy! Je viens de citer mon propre roman (pour la seule fois au cours de cet article), mais j'imagine que beaucoup d'entre vous auront en tête un exemple bien plus connu. Je pense notamment aux fameux "moineaux" dans Game of Thrones, courant religieux extrémiste de la Foi des Sept !
    L'on pourrait également citer la s    aga Dune de Frank Herbert, où l'on trouve notamment un culte de la personnalité orchestrée autour du personnage des deux premiers tomes Paul Muad'Dib, la saga Bloodsong d'Antony Ryan (où le héros Vaelin, qui est devenu une sorte de chevalier de l'ordre religieux de son monde, s'aperçoit qu'il pourrait devenir victime de ses pairs car possédant un don magique proscrit), l'épée de vérité de Terry Goodkind avec son Ordre Impérial endoctrinant la population jusqu'au fanatisme...
    On note d'ailleurs que si le métal a si mauvaise presse, c'est bien à cause des groupes qui affichent leur "hérésie" telle une provocation. Critiquant les religions monothéïstes, certains groupes comme Powerwolf ou Ghost n'hésitent pas à reprendre des symboles comme la croix de Jésus en les parodiant ouvertement. Je ne citerai pas là les groupes ouvertement satanistes, car aborder le sujet de l'anti-religion dans le métal demanderait bien plus qu'un seul article. Il me vient cependant à l'esprit un deuxième thème bien partagé entre la Fantasy et le métal, particulièrement le power et le métal symphonique : la mythologie.

    Elle est au centre de tout ! Les elfes, les hobbits, les nains et les ents de Tolkien sont inspirés des créatures du folklore écossais et celtique. Les histoires de trolls sont également légion dans le folklore scandinave. Le métal, genre nordique s'il en est, n'échappe pas à cette influence. Il existe même un genre particulier dans le métal, le Pagan Metal, dont les groupes tirent leurs inspirations de ces folklores. On connaît en revanche peu de groupes de métal qui s'inspirent de d'autres mythologies que les mythologies occidentales. Notons tout de même que le groupe Thérion a puisé plusieurs fois dans les légendes égyptiennes et sumériennes et qu'il existe quelques groupes qui s'y intéressent, comme le groupe de métal progressif Khepri (mythologie égyptienne) ou encore le groupe de Black métal Melechesh (mythologie mésopotamienne), pour évoquer un nom plus connu. Il y a sûrement d'autres thèmes partagés entre le métal et le Fantasy que les chroniqueurs nous évoqueront sûrement.

    Si l'on peut trouver dans tous les genres de métal ou presque des chansons inspirés par une oeuvre de fantasy ou de science-fiction, le power metal est incontestablement un véritable enfant des littératures de l'imaginaire. On retrouve dans les compositions des gammes "épiques" qui nous évoquent immédiatement des musiques de films, le chant très mis en avant, les chanteurs ayant souvent recours à des techniques reprenant le registre classique, parfois des choeurs, des riffs de guitare rapides et mélodiques à la fois, et souvent aussi, des solos de claviers qui rendent une atmosphère tantôt envoûtante, tantôt ténébreuse. Certains groupes, comme Blind Guardian, n'hésitent pas également à nous proposer des balades avec des sonorités d'inspiration médiévales. Je vous renvoie notamment au morceau Skalds and Shadows (vous écoutez ça, vous vous croyez au coin d'un feu avec un barde et sa lyre...).

    Nombreux sont les groupes qui se sont inspirés d'auteurs comme Tolkien ou Michaël Moorckok. Le prochain podcast les évoquera d'ailleurs sûrement, et je pense bien y découvrir des noms auxquels je n'aurais pas forcément pensé au premier abord. Il en est de même pour les thèmes traités, j'en ai relevé deux, les deux principaux, mais il doit s'en trouver bien d'autres.

    Pour terminer, voici mon top 3 personnel de chansons (pas forcément de power métal, mais de métal en tout cas) qui évoquent des oeuvres de littérature de l'imaginaire :

    Within Temptation, Hand of Sorrow : Cette chanson avec une superbe dimension lyrique est dédiée au personnage de Fitz, principal protagoniste de l'Assassin Royal ! Lien ici
    Burn to a cinder, d'Epica : Chanson inspirée d'Entretien avec un vampire évoquant avec brio la condamnation à l'exposition au soleil des deux vampiresses amies de Louis. C'est là !
    La chanson du groupe de métal progressif Myrath "The Unburnt" est un hommage vibrant au personnage de Daenerys dans le Trône de Fer. Je me demande quelle tête ont fait les membres du groupe en regardant la fin de la série... (Comment ça, ça ne se fait pas de remuer le couteau dans la plaie ? xD C'est méchant, ce que je viens de dire ? :D Vous avez raison, pardon, c'est indélicat... ) Bref, ce morceau reste un morceau de métal particulièrement beau à écouter, bien bourrin et épique. Je vous mets ça !

    Pour le mot de la fin, n'hésitez surtout pas à intervenir en commentaires, que ce soit ici, sur instagram ou sur facebook, et si vous avez vos chansons de power metal préférée à me suggérer, faîtes-vous plaisir ! Il n'y a jamais assez de chansons de power metal en ce monde ! :p

    Merci Elbakin pour cette série de podcast dont j'attend avec impatience les prochains épisodes ! ^^

     


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  • [instant inspiration]Critique roman : Les Douze Rois de Sharakhaï

     

    Sharakhaï est la cité-carrefour du grand Shangazi, l'immense désert où se déroule l'histoire. Son commerce est florissant, son arène de combat divertit les voyageurs de passage comme la population résidente. Sa richesse fait bien des envieux dans les autres royaumes alentours. Mais personne n'oserait s'emparer d'une cité dirigée, comme le nom de la saga l'indique, par douze rois dont la férocité n'a d'égal que leur omnipotence... Car ils sont immortels et dôtés de grands pouvoirs. Ceda (çeda pour la prononciation), jeune guerrière, s'est jurée depuis ses neuf ans d'abattre ces douze infâmes tyrans, responsables du meurtre de sa mère. Les cinq premiers chapitres nous présentent de manière particulièrement réussie le quotidien de la jeune femme, qui gagne sa vie en participant à des combats dans l'arène, mais aussi parfois en faisant quelques courses secrètes dans la ville pour certains commanditaires. C'est d'ailleurs lors de l'une de ces tractations secrètes que tout va brusquement changer pour elle, et qu'après dix ans d'attente va se présenter l'occasion de démarrer sa féroce vendetta.

    L'univers est beaucoup plus riche qu'il n'y paraît du premier abord, et l'histoire n'est pas relatée que du point de vue de la seule héroïne. Deux autres personnages prennent de l'importance, son meilleur ami Emre qui, lui aussi, cherche vengeance (mais compte s'y prendre d'une autre façon), et Ramahd, ressortissant d'un royaume voisin qui lui, en a après les rebelles qui essaient de terrasser les rois, mais avec des méthodes plus que discutables. Ce trio permet ainsi d'avoir une vue globale sur les évènements qui s'impactent les uns les autres et c'est superbe. La magie est présente par petites touches, sans trop en faire, mais juste assez pour nous enchanter. Les personnages sont tous très attachants. Ceda est une guerrière qui se bat, qui baise et qui se défonce (je ne sais pas comment appeler autrement son recours aux pétales d'Adicharas), et très loyale envers les siens avec ça. Ca nous change des princesses blanches comme neige. Emre au début très effacé, subit une évolution sympathique. Le sombre Ramahd est particulièrement charismatique, même si son background est relativement classique.

    Les douze rois remportent la palme au niveau du charisme, le moment où Ceda se retrouve enfin face à eux est clairement un moment intense dans la lecture. Douze antagonistes, monolithiques, puissants et classes, avec cependant chacun leur face humaine, leurs aspirations, leurs regrets aussi -car en dépit de leur cruauté, ils ont gardé clairement certains sentiments humains-. Ma préférence va au Roi Eloquent.
    On va de révélation en révélation, après un début assez calme, les évènements n'arrêtent pas de succéder, il n'y a pratiquement pas de place pour l'ennui. Même pas pendant les flash-backs alors qu'ils sont pourtant nombreux. La mythologie mise en place par l'auteur est également très bien construite.

    Les seuls bémols que je note sont quelques légères longueurs, mais rien pour ma part qui ne m'ait arrêtée, et aussi, la maladresse de la traduction française (le roman est édité chez Bragelonne). Certaines phrases sont mal tournées, il y a des répétitions, des lourdeurs... les poèmes du livre doivent sûrement rendre mieux dans la langue d'origine. Je compte relire le roman en anglais un jour pour l'apprécier vraiment à sa juste valeur.

    A l'heure qu'il est, j'ai lu jusqu'au tome 3, le Voile des lances (j'ai même lu le troisième en anglais tant j'étais impatiente), et je suis toujours autant conquise par cette saga, qui a incontestablement fait partie de mes inspirations pour le Sang des Mor. Si vous n'avez pas lu ces romans, je vous encourage à le faire sans attendre ! ^^

    Et si vous voulez voir d'autres avis, car je ne suis pas vraiment une chroniqueuse pro, je donne juste mon opinion de temps en temps... Je vous renvoie à ces blogs-ci :

     

    Le blog d'Albédo

    Le Culte d'Apophis

    L'ours inculte


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